Notre séjour sur l’isola San Pietro est un vrai plaisir. Nous estimons que nous avons bien mérité quelques jours de « repos », après avoir parcouru environ 1000 miles
Cette réaction tout à fait logique me fait réfléchir depuis que les vacances d’été sont terminées pour la plupart d’entre vous. Nous sommes parfaitement conscients que notre réalité quotidienne est loin d’être la votre et que nos vies ne se ressembleront pas pendant cette année de voyage. Nous avons néanmoins fait le choix de créer ce blog et je continuerai donc de l’alimenter d’histoires comme je l’ai fait depuis deux mois.
Ce n’est pas pour autant que nous vous avons oublié…..
Il y a de très nombreux postes libres au port. Les vacanciers sont partis, seuls quelques voyageurs, pour la plupart retraités, occupent les places visiteurs. Parmi eux quelques français et des voiliers battant pavillon allemand ou anglais. Notre ami Andréa n’est donc pas débordé du tout et passe son temps entre la pêche et un peu de P.R. sur le ponton pour entretenir les relations avec ses quelques clients. Il nous prête, contre un tout petit prix, sa Santana perso pour les quatre jours que nous passons sur l’île.
Nous n’avons aucun mal à retrouver la seule route qui mène aux quelques criques paradisiaques sur la cote sud. En ce mois de Septembre, les plages sont quasi désertes. Les seuls qui font du bruit ce sont les nôtres. Les quelques couples dégarnis ou grisonnantes profitent très justement du calme et du charme de l’arrière saison. Le seul à pouvoir rivaliser avec nos trois vikings est un bébé mal luné dans sa poussette.
Les paillotes sont encore ouvertes pour assurer la location des transats et parasols. On peut même y trouver encore la totalité de l’assortiment Miko. En fin de saison on a souvent que guère le choix entre un cornetto pistache proche de la date de péremption ou un coffret surprise dont personne ne voulait.
A peine arrivé sur la plage, les enfants vident le sac de plage de son contenu. Notre sac marin en toile vert, lequel abrite différentes pelles, raquettes et jouets en plastique, est une véritable institution. Il me suit de bateau en bateau depuis ma naissance. Malgré le fait que les coutures partent, les anneaux sont rouillés et rongés par le sel, il m’est impossible de m’en séparer. Mon père en possédait plusieurs et il y avait marqué son contenu avec un ruban blanc, qui a disparu depuis, tout comme lui…
Bref, c’est un souvenir d’enfance parmi d’autres qui me revient au cours de ce voyage.
Le matin, le bateau se transforme en école flottante. On commence tous à avoir nos habitudes et les matinées passent à toute vitesse. Romain travaille de façon quasi autonome et Loïc a encore besoin d’un peu d’encouragement. Quand à Nils, il est très vite déconcentré et je passe mon temps à lui ramener les pieds sur terre ou plutôt à bord du bateau. La première évaluation est prévue pour la fin de la semaine et il faut donc travailler. En récompense des efforts fournis, nous partons à la plage après le déjeuner.
Il y a grand silence à bord pendant la matinée des évaluations. Au menu, Français et Mathématique. L’apprentissage de cette langue superbe, mais si complexe, pose encore quelques problèmes à nos jeunes étudiants. Nous en saurons d’avantage au moment de recevoir les corrigés.
Nous commençons la séquence 2 plein d’espoir et de bonne volonté. Notre objectif dans un premier temps sera d’obtenir une bonne lecture et compréhension des questions et problèmes posés. Il paraît que ce phénomène est assez répandu, à nous de trouver la solution.
Le temps est depuis le début du voyage maître à bord et une fois de plus il nous dit de quitter l’île avant que le mistral nous barre chemin. Après deux mois, nous abandonnons définitivement l’Italie pour se rendre chez les Espagnols aux Baléares. Andréa nous fait promettre de revenir l’été prochain et nous contournons San Pietro en direction de l’Ouest. Il fait un temps superbe et nous remettons nos cannes en place pour une partie de pêche dans une mer d’huile.
Depuis que Martin, le rapala blu que Bruno nous avait offert, a été arraché cruellement, les enfants ont baptisé un nouveau héros bleu Gérard. Catherine a succédé à tutu rose en bout de ligne depuis que cette dernière est restée en mer Adriatique.
Les miles défilent sous l’étrave sans que rien ne se passe. On rentre enfin dans les grandes profondeurs, au dessus de mille mètres, là ou la pêche devrait être bonne.
Cette théorie se confirme quand la canne se plie soudainement et Gérard part à toute vitesse en sens inverse. Je ralentis le bateau, signe de départ pour mouliner et ramener la belle prise à bord. Assis sur la jupe arrière, Naji sent la bête se débattre au bout de la ligne. Enfin la coque. Mais
C’est effectivement un sacré morceau. Les hommes se lancent dans des estimations de poids, les unes encore plus marseillaise que d’autres pour enfin se mettre d’accord sur un chiffre assez proche de la réalité.
La séance de découpage est animée par les enfants. Quand Naji arrache les intestins et autres organes, Loïc est persuadé que le thon vient de manger un poulpe et qu’on le retrouve dans l’estomac de notre ami. Nils trouve que le poisson a vraiment beaucoup de caca.
A peine dix minutes plus tard, notre nouveau poulpe prénommé Catherine est entraîné vers le large par un deuxième monstre. A ce rythme nous n’allons pas arriver avant quelques jours à Minorque et nous pourrons nourrir le village entier de Mahon.
Après cette prise, nous considérons que nous avons assez de poissons pour assurer nos prochains repas pendant deux semaines et ainsi respecter les quotas de pêche prévus par Bruxelles. D’ailleurs, si vous avez des suggestions culinaires pour nous aider à cuisiner nos oméga 3…
Le temps n’est pas très stable. De nombreux nuages voilent le ciel en altitude. Des champignons se forment à l’horizon et je crains la formation de foyers orageux. Pendant que j’assure mon petit quart de nuit, il n’y en aura pas et Naji s’est abstenue de m’inquiéter quand les éclaires illuminent le ciel au loin pendant qu’il est de garde.
La mer est bien formée et la houle nous ballotte de telle façon que nous avons vraiment envie d’arriver à Mahon. Quel bonheur quand les contours de l’île apparaissent devant nous sous un ciel chargé de nuages noirs.
La ville de Mahon se situe tout au fond d’une cala longue de 3 miles
On imagine bien la foule qui doit s’y réfugier les jours de mistral. Mahon est aux yeux de nombreux navigateurs un des plus beaux ports naturels au monde. Les constructions qui bordent les rivages ne sont pas tous d’une beauté extrême, mais la cala ressemble à une rivière parsemé d’îles et de criques ou la verdure garnie les abords.
Nous trouvons sans problème une place au quai de la ville. Nous serons tranquille puisque la ville a retrouvé son calme après sa période d’hystérie collectif des mois de Juillet et Août.
Les enfants ont attrapé comme leur père le goût de la pêche. Même au port il faut sortir les cannes à pêche. La pêche n’est pas terrible, mais heureusement ils repèrent leur nouveau tuteur en la matière. Un papy doit partager sa pâte à pain avec nos trois bambins. Il a visiblement le mix idéal pour pêcher les pauvres petits poissons qui sillonnent les eaux troubles du port. Ce qui se trouve au bout des hameçons doit être largement plus appétissant que ce qu’on trouve généralement dans les eaux autours des bateaux.
Papy passe son après midi en compagnie des petits pêcheurs français et pour le remercier de sa patience, les enfants lui offrent un de nos petits thons de l’autre jour.
Minorque est la moins touristique des trois îles principales. On a confié une grande partie de l’île au Parc National. Les promoteurs sont ainsi mis à l’écart afin d’éviter une défiguration de la côte et de l’arrière pays. C’est un paysage rural avec des fermes traditionnelles et des valons boisés ou quelques chanceux ont construits de belles villas blanches.
Nous devons continuer notre route et nous laissons Mahon derrière nous pour aller à Majorque. Il ne fait pas beau. Il fait froid avec des averses. Il y a du vent et surtout une houle énorme, provoqué par le mistral qui souffle depuis plusieurs jours dans le golfe du Lyon. Les enfants sont ravis de ce que la nature nous réserve aujourd’hui. Ils peuvent enfin tester leurs cirés Décathlon dans des conditions un peu plus musclées. La situation me rappelle surtout mes navigations en mer du Nord ou cet équipement est plutôt d’usage.
Pendant une bonne partie du parcours, nous sommes protégés de la mer par Minorque, mais les dernières heures seront de nouveau pénibles quand le vent faiblit et rend notre voile inutile contre le tangage. Nous arrivons à porto Cristo dans la soirée. Notre navigation la plus courte depuis notre départ de France nous amène en un éclair avec 25 nœuds dans le dos à Cala Llonga. Le port est niché au fond de cette cala en forme de S. Chose bizarre, il n’y a pratiquement pas d’espagnols. C’est le fief d’une énorme communauté allemande. Tant qu’à faire, tout est affiché en allemand et je me demande si le maire du village n’a pas ses origines dans ce pays de la bière.
Bref, ce n’est pas ici qu’on améliorera notre espagnol.
Ça faisait longtemps qu’on n’avait pas eu de problème technique. Cette fois ci, nous avons un problème de fuite de fuel. Résultat, la cabine des petits, et ensuite tout le bateau, ressemble à une station service. On se croit directement au fond des cuves tant l’odeur est saisissante. Le fuel a bouffé en un an et demi, les joints en silicone qui doivent assurer l’étanchéité des arrivées et sorties du réservoir à fuel. On se retrouve avec une mini marée noire sous les couchettes. Il faut donc tout démonter, dévisser, nettoyer et assécher, réparer, afin de se débarrasser de cette odeur qui perce les narines. On profite du moment pour démonter les cloisons et ainsi transformer les deux couchettes arrière en salon, style lounge. Les enfants ont maintenant une grande chambre et l’ont aménagé selon leur goût, avec bar, coin de jeux et panier à linge. Cette dernière invention me convient parfaitement. C’est invraisemblable comment on arrive à transformer ce bateau en lingerie, salle de jeux ou cantine en si peu de temps.
Après les travaux et quelques bonnes nuits de sommeil, nous mettons le réveil à 6 heures, pour quitter les lieux au petit matin en direction d Ibiza. Nous n’aurons pas le temps de se joindre aux nombreux fêtards que compte cette île. Nous y ferons une courte escale avant d’entamer les 250 miles
coucou
Et bien la je suis loin de tout ca. Après avoir quitté le perif mardi je me suis envolé pour munich pour le salon de la finesse et du bon gout 'Oktoberfest' ! La bas c'est simple il suffit de boire jusqu a plus soif et de manger le tout en chantant 'ein prosit ! ein prosit !' c'est vraiment trop la classe ! cela fait 6 ans de suite et vraiment chaque fois on atteint des sommets ! heureusement je pars dans une heure pour aix, les 1/4 de finale à marseille avant de retourner a munich la semaine prochaine ! Ici les thons sont énormes avec des culottes de peau ou des robes de toutes les couleurs mais pas besoin d'hamecons ou de rapala il y en a p^lein par terre !
Je vous embrasse tous les 5
L.
Rédigé par : L. | 04 octobre 2007 à 15:40