Nous avons une bonne journée de nav jusqu’à Ibiza. Réveil à 6 heures du matin. Il fait encore nuit sur Mallorque et un silence total règne dans la cala. Nous appareillons avec le moins de bruit possible en chuchotant. Seul le bruit du moteur trahit notre départ matinal. Nous trouvons notre chemin entre les bouées rouges et vertes à l’aide de notre projecteur et quittons ainsi notre refuge de deux jours.
Il y a peu de vent et Nils estime qu’il est temps de remettre nos rapalas à l’eau. Je ne sais pas où nous allons stocker un kilo de poisson supplémentaire dans le frigo, mais l’envie le remporte sur la raison et Gérard reprend le large. La mer porte toujours des séquelles du au mistral qui souffle depuis plusieurs jours dans le golfe du Lyon. Elle nous fait rouler, mais nous avons les estomacs bien amarinés et la journée se déroule tranquillement jusqu’au moment que je redoutais ... Gérard est une fois de plus le héros du jour. Il nous ramène, bien que Naji effectue le travail le plus dur, un autre thon rouge de bonne taille. Faute de place, nous laissons notre ami sur la plage arrière en attendant de trouver une solution à notre problème de stockage.
L’ambiance qui règne au large d’Ibiza nous rappelle les fins d’après midi aux alentours de Cap Camarat. Des yachts, cigarettes (Nils les prénomme allumettes) et tenders multiples font planer une fumée brunâtre au dessus de l’eau. Ils rentrent en masse de Formentera, où les plages sont réputées pour leurs beautés. Il est effectivement samedi soir, et le beau monde se presse de rentrer au port, afin de se préparer pour une des nombreuses soirées extravagantes que comptent cette île. Nous avons réservé notre place au port et, après une petite altercation avec un fêtard impatient en Wally, nous nous glissons entre deux vedettes au ponton. Notre prise qui gémit sur le tableau arrière du bateau attire l’attention de quelques enfants et grands enfants qui s’interrogent sur la façon dont on a réussi à capturer une telle bête en voilier.
Sur la terre ferme, il y a de quoi satisfaire les demoiselles accros au shopping. Il fait 30 degrés à l’ombre, mais les fourrures et bottes laquées atterrissent dans les placards des fashionvictimes, afin de répondre à la dernière mode parisienne ou milanaise hiver 2008 .
Les fichiers grib prévoient un temps calme. Il nous reste plus que quatre jours pour atteindre Porto Banus, non loin de Marbella, où nous allons accueillir nos copains marins qui vont nous accompagner jusqu’à Madère. Si les conditions météo seront effectivement telles qu’on nous les annonce, nous ferons le trajet de 250 miles
Malgré les demandes répétées des pêcheurs à bord, je refuse qu’on se livre à une nouvelle partie de pêche. Les cales sont pleines, les frigos débordent et nous devrons probablement distribuer une partie de notre réserve afin de pouvoir l’écouler et ne pas couler.
Les enfants travaillent, jouent au légo et nous nous livrons à la lecture pendant que le moteur ronronne et le pilot nous remplace à la barre. Un dauphin décide de m’accompagner un petit moment pendant la nuit en sautant dans le sillage du bateau. Il me fait sursauter, car je suis plongée dans mon livre, éclairé par ma petite lampe torche frontale, équipée de lampe led.
Le courant nous est favorable et nous rentrons dans la marina, contents d’être arrivée sur notre lieu de rendez vous avec un peu d’avance. Il fait gris et les bruines ne tardent pas à laver le pont. Le ciel devient de plus en plus chaotique et menaçant. Un orage d’une rare violence éclate dans la soirée. Les bords de quai se transforment en cascades et les éclaires illuminent le ciel pendant une bonne heure. Les trompes d’eaux terminent le travail de dessalage et nous sommes très contents de ne pas être en mer à ce moment là. Les bourrasques évitent que le taud cède sous le poids de l’eau de pluie qui tombe abondamment.
Nous recevons nos trois colis envoyés depuis la France
Les vedettes que nous avons croisés à Ibiza sont probablement les mêmes que celles à Porto Banus. Nous sortons du lot avec notre mat entre Perchings, Princess et autres marques de gros cylindrés. Ce n’est pas uniquement dans l’eau que se trouvent les chevaux. Sur le quai il y a une concentration de voitures de luxe invraisemblable. Le peuple roule en Range et on imagine donc dans quelle habitacle roulent les grosses fortunes. Je n’ai jamais vu autant de Bentleys, Ferraris et semblables de ma vie. La côte n’est pourtant pas d’une grande beauté. Il y a très peu de végétation et les seuls espaces verts sont les terrains de golfs plantés sur les flancs des montagnes environnantes. Les plages ne sont pas particulièrement belles, mais le climat est effectivement doux ce qui fait le bonheur de ceux qui souffrent d’arthroses.
Les carrosses sont garées en face des vitrines où mannequins exposent la dernière folie des grands couturiers. C’est néanmoins un endroit sympa, où on mange bien et équipé de magasins pour faire le plein de provision pour notre traversée vers Madère.
Pierre-Michel et Caroline sont à bord, fini la promenade, c’est le début de notre stage de voile. Grand expert en la matière, ils nous font découvrir de petites et grandes choses. Romain suit les instructions du maître avec comme toujours beaucoup d’attention. Il s’est approprié le Leatherman de Naji et l’a accroché à sa ceinture comme font les skippers. Nous sommes prêts à affronter le légendaire détroit de Gibraltar. Le beau temps s’est enfin installé et avec un soleil radieux et une girouette qui cherche désespérément la direction du vent nous prenons route vers « le rocher ». La mer est d’huile, chose plutôt rare dans le coin. Nous ne sommes pas les seuls sur l’eau. Plusieurs petits groupes de dauphins trouvent cette journée tout à fait délicieuse et choisissent d’en faire leur terrain de jeux. Il y en a de plus en plus et le bruit du moteur les attire par dizaines. On les voit filer à toute vitesse sous l’étrave, sauter dans le sillage et l’envie de plonger parmi eux devient rapidement irrésistible.
Caroline se lance la première, suivie de Loïc, Nils et Pierre Michel. Une fois le moteur éteint, on les entend parler entre eux et peut-être à ceux qui se baignent au milieu. On ne se lasse jamais de les voir jouer. Ils sont tellement attachants et ont quelque chose de magique. Il y a quelques années, nous avions eu l’occasion de se baigner avec eux entre Port Cros et Porquerolles. C’était un moment inoubliable et depuis nous sommes tombé amoureux de ces mammifères marins.
La situation dans laquelle on se trouve est vraiment exceptionnelle, se baigner dans le détroit de Gibraltar avec des dauphins par un temps d’été et une force de vent proche de zéro.
Le rocher sur lequel les anglais ont pris siège abrite donc la ville de Gibraltar sur son flanc ouest. La baie au large sert de parking aux cargos qui chargent et déchargent à la porte de la Méditerranée
La ville de Gibraltar est chapeautée par de dizaines de grues. Les promoteurs ont mis la main sur ce qui fut l’escale incontournable des marins. Les tours se lèvent les unes après les autres, étouffants la vieille ville. De la mer on ne la voit plus, cachée par le béton et les vitres bleues des buildings. Nos loups de mer sont un peu écœurés de voir Gibraltar perdre peu à peu son charme d’autrefois.
Nous sommes autorisés d’amarrer dans la marina au pied de la piste de l’aéroport. Nous avons oublié de se procurer le pavillon de courtoisie anglais, mais ça n’a pas l’air de déranger grand monde. L’endroit so british, ne compte aujourd’hui que peu d’anglais de souche. La balade obligatoire vers la vieille ville est néanmoins à faire. Les cabines téléphoniques et les boites aux lettres rouges, les maisons cosy et les pubs sont quelques preuves de son appartenance au royaume de la reine mère. Les vestiges et les canons alimentent l’imagination de chacun dans leur conquête de rattraper le temps.
Il est temps de changer d’air, d’horizon et d’échanger les eaux capricieuses de la Méditerranée
J’ai un peu oublié à quoi elle ressemble et je soupçonne un peu d’appréhension au fond de moi. Je suis donc particulièrement contente que nos copains viennent avec nous.
La marée doit, selon l’almanach, être avec nous et nous pousser comme un bouchon hors du détroit. Seulement, ça devrait être ainsi selon la théorie. Sauf que le vent vient de l’ouest et que le courant fait en réalité à sa tête et suivant son humeur confirme les calculs des spécialistes ou les mets dans l’embarrât. Il faut guetter l’ondulation des vaguelettes pour tenter de trouver les flots qui t’accompagnent ou qui au contraire te contrarient. Pierre Michel fait du ras caillou et réussit ainsi à faire passer notre sog (vitesse fond) de 4 à 6 nœuds. Nous passons au large de Tanger pour enfin sortir du détroit et laisser le chenal des cargos à tribord. La nuit tombe et l’océan s’ouvre à nous…
Naji et moi assurent le premier quart jusqu’à minuit. Ensuite, Pierre Michel et Caroline prennent la barre pendant trois heures et ainsi de suite. Pendant que Naji s’occupe de la météo je vois défiler quelques lumières blanches clignotantes et puis un vert, puis un rouge. Je crois qu’il s’agit de casiers isolés appartenant aux pêcheurs marocains. C’est au moment ou j’aperçois de dizaines de lumières de ce type que je commence à me poser des questions. Alle hens aan dek !(traduction : tout le monde sur le pont !) car il y a embrouille ! Pierre Michel met fin à l’énigme, il s’agit de filets dérivants, interdits en Méditerranée depuis début Juillet.
Un bateau pêcheur nous pointe du nez avec son flash light en faisant des signes, évidement incompréhensibles. Nous avons un équipage qui a passé le permis bateau, dont certains ont le permis hauturier et dont un a quelques dizaines de milliers de miles à son CV dans les quatre coins du monde, mais ce langage flashdance il ne connaît pas.
Le pêcheur comprend assez vite qu’on ne parle pas la même langue et il vient à notre rencontre. Nous enchainons l’anglais, l’espagnol, l’italien, le français et Naji sort même son joker en s’adressant en arabe à la petite troupe. Stupéfaction dans les deux camps. Ce sont apparemment des berbères qui ne parlent pas l’arabe littéraire. Il faut donc se débrouiller autrement. Le signe de « follow me » on comprend et nous suivons l’embarcation le long de son filet. Arrivée à la lumière verte, nous manquons de peu à passer du mauvais côté parce qu’il fait nuit noir et on distingue qu’au dernier moment les flotteurs qui maintiennent le piège à la surface de l’eau. On fait une pirouette sur place et après négociation nous laissons notre ami vert à bâbord. Ouf, premier obstacle passé, nous pensons avoir l’océan pour nous. Mais ce n’était qu’une illusion. On ne rêve pas, il y a des lumières partout. On dirait Noël avec sa guirlande longue de plusieurs kilomètres pour décorer l’embouchure de Gibraltar. Nous sommes pris au piège.
C’est un vrai cauchemar ! Comment on va pouvoir faire cap au 252 ? Comment échapper aux mailles des filets ?
Il faut d’abord qu’on arrive à comprendre leur méthode de pêche et la signification des différentes lumières. Rouge pour Babord, Vert pour Tribord, au milieu des lumières blanches et un bateau de pêche avec, parfois gyrophare orange ou bien une lumière rouge ou deux, suivant l’option, en tête de mât qui essaie désespérément d’éviter d’attraper un trop gros poisson comme nous. Si notre théorie est également la leur, on a une chance de passer à travers sans se faire piéger.
Nous sommes rapidement écœurés. Vu le nombre de filets et de chalutiers il est quasiment impossible pour tout poisson normalement constitué, de rentrer ou de sortir de la Méditerranée
On comprend qu’on a interdit cette pratique de pêche dans notre mer d’azur, car c’est un vrai désastre écologique. Les pêcheurs européens ont du bradé leurs anciens filets aux africains depuis l’interdiction. On n’ose même pas imaginer quel sort est réservé aux milliers de dauphins qu’on a croisés pendant les dernières 24 heures. La mer se vide de ses poissons et il n’est pas étonnant que ces pêcheurs et leurs filets maudits sortent jusqu’à plus de 70 miles
Bref, personne n’a le temps de somnoler pendant son quart et nous nous retrouvons à plusieurs reprises en force sur le pont afin de trouver la sortie plus au moins courte (clin d’œil à taoté), désolé, ceci est un message codé.
Même les cargos cherchent à éviter de passer à travers les filets, voir couler un malheureux sur son passage. Il faut savoir que la quasi-totalité des pêcheurs, ici mais également en Méditerranée ne portent pas de réflecteur radar. Il est impossible de les détecter au radar et une veille visuelle est donc indispensable.
Au petit matin, l’horizon s’est enfin vidé de ces prédateurs redoutables et nos aventures nocturnes sont bien sur le sujet de conversation de la journée.
Le vent devrait se lever dans la journée et avant que la mer devienne trop inconfortable et risque d’emporter nos bidons d’essence, amarrés sur la plage arrière, il faut les vider dans notre réservoir. C’est une opération chirurgicale, mais avec un docteur à bord, la tache s’accomplit sans la moindre goutte gaspillée.
Les petites dépressions au large du Portugal et devant les côtes marocaines ont l’air de vouloir se rejoindre pour nous donner un coup de pouce en direction de Madère. Je vois la couleur bleu de notre météo Maxsea virée au vert. Cela signifie que le vent va dépasser les vingt nœuds sans aucun problème. Moi je ne tourne pas au vert, mais au blanc, parce que j’ai une peur bleue que le vent va se renforcer beaucoup plus. Nous ne sommes même pas au tiers de notre parcours et le petit nœud de chaise se noue dans mon ventre.
Il faut prendre un ris (réduire les voiles), puis on préfère en prendre un deuxième quand notre coquille a tendance à lofer un peu trop souvent. Notre vitesse est telle qu’une quatrième nuit en mer ne sera pas nécessaire, ce qui m’arrange beaucoup. La navigation nocturne n’est toujours pas ma tasse de thé. La journée par contre je me régale. Pierre Michel nous montre de quoi Alayat est capable sans qu’il en souffre. On sent qu’il prend la mer sans hésiter et que les vagues se déroulent sous sa coque en le poussant dans des surfs à plus de douze nœuds. Le vent a frôlé les trente nœuds, mais reste assez constant tout au long du trajet.
Nous avons droit, à deux reprises, à la compagnie des globicéphales qui surfent comme nous sur la houle de l’Atlantique.
Loïc est le premier à apercevoir la terre au loin. Ce sont les contours de l’île de Porto Santo, caillou dénudé, mais habité à trente miles de Madère. Nous allons y faire escale pour une nuit, car nous ne voulons pas arriver de nuit à Madère. La marina, ni l’île aride sont particulièrement chaleureuses, mais l’arrêt va nous permettre de passer une bonne nuit.
Nous parcourons les quatre heures qui nous séparent de Madère demain. Le jeune homme qui s’occupe des plaisanciers en escale nous conduit vers le restaurant de son oncle sur la côte nord. Nous y serons les seuls clients et dégustons des plats typiques de l’île.
Pendant la nuit plusieurs voiliers, battant pavillon français, sont arrivés. Une famille avec trois petites filles sur un RM que le père a baptisé Harem et un Pogo 8,50. A bord de ce dernier deux bretons qui ont pris la mer depuis Brest. On ne dirait pas qu’ils viennent de parcourir 1000 miles
Le vent n’a toujours pas molli et la mer est creusée, mais on s’éclate pendant la navigation. On
fait un peu de près serré, histoire de voir comment notre copain se comporte à cette allure.
Il passe également l’examen sur ce bord là et nous reprenons notre course à 9 nœuds de moyenne, deux ris et trinquette flambant neuf, vers la marina de quinta da lorde à la pointe extrême Est de Madère.
Le phare perché en haut de la falaise et les rochers autour sortent de la brume offrant un spectacle à couper le souffle. On se croit au nord de l’Ecosse pendant une journée d’automne. La houle déferle sur les rochers à moitié immergés formant une traînée blanche derrière elle. Ce sont mes derniers miles pour cette année et j’avoue que suis un peu émue.
Nous sommes accueillis par un zodiac de la marina bien avant notre entrée au port. Il nous donne les quelques consignes afin de faciliter l’accostage et on franchit les phares rouge et vert qui marquent les jetées de la marina.
Le port se situe en bas d’une falaise constituée de pierres volcaniques. Les bâtiments autour aux couleurs pastels abritent sanitaires, laveries et atelier de voile. Dans un phare joliment décoré, digne des salons à tabac à l’anglaise, se situe le restaurant de la marina. Le tout est ouvert depuis à peine trois mois. Ça sera le point de départ de la transat des Passionnées mi-novembre.
Nous partons à la découverte de Madère en voiture. Il faut évidement visiter la capitale Funchal et emprunter les petites routes au nord de l’île pour admirer les hortensias et autres fleurs sauvages. Nos co-locataires ont déjà fait escale ici il y a quelques années à bord d’un voilier célèbre et nous font découvrir les particularités de Madère. L’île profite, contrairement à Porto Santo, d’un taux d’humidité élevé, grâce aux montagnes qui s’élèvent par endroit à plus de 1800 mètres
On visite le musée des baleiniers pour y découvrir l’histoire des chasseurs de baleines, unique source de vie pendant longtemps. Pierre Michel et Caroline doivent repartir en France et leur passage à bord nous a tous marqué. Merci Taoté et Caroline….
Notre départ en avion vers les Pays Bas se rapproche et il faut préparer le bateau pour son mini hivernage de trois semaines. Pendant qu’on nettoie, répare, lave et range notre maison, les enfants jouent sur le quai. Il y a trois autres petits vikings du même âge non loin de nous. Mais il s’agit là de vrais vikings car les trois têtes blondes appartiennent à de petits suédois. Malgré la barrière de la langue, ils jouent ensemble au lego et partent à la pêche ou à la plage. Nous échangeons nos coordonnées afin de se retrouver outre Atlantique dans quelques semaines.
C’est ainsi que s’achève notre étape Méditerranéenne Bormes-Madère. Je vais retrouver ma famille pendant deux mois aux Pays Bas. Naji revient dans trois semaines ici même avec Philippe et Michel pour se lancer dans leur aventure en Atlantique. Je ne serai pas là pour vous raconter leur histoire, mais Philippe a promis de prendre la relève sur le blog pour assurer la liaison Madère-Martinique
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La Transat
Nous serons de retour les cinq fin Décembre sur Alayat too en Martinique, d’où nous partons explorer les Caraïbes…
Je reprendrai le clavier début Janvier pour raconter la suite de notre voyage en voilier…
Coucou Nils,
c'est encore emma.j'espère que tu peches toujours de bons poissons et que Tintin te plait toujours.J'espère que tu profites bien des dauphins.Pour halloween on a eu plein de bonbons, dommage que tu n'étais pas la, il y avait 20 enfants:emma,eloise,milan,paul,barnabe et beaucoup d'autres encore.
Notre maitre est très gentil, il nous donne un devoir par jour, on a beaucoup de dictées, presque tous les jours.
j'espère que toi aussi tu fais des dictées avec ta maman,le maitre nous apprend des leçons de il/ils ou elle/elles.
j'espère qu'il n'y a pas trop de vagues, et que toi et ta famille faites un beau voyage.j'espère que Gerard n'est pas trop fatigué et qu'il vous portera au bout du monde.
Gros gros bisous Nils
emma
amicalement didier
Rédigé par : emma et didier | 09 novembre 2007 à 21:17