La famille Amiens s’est débrouillée pour venir nous voir sur les îles. Il faut donc faire un petit programme sympa mais le temps ne veut toujours pas se montrer clément. Dès que l’état de la mer le permet, nous prenons le large. JM a connu des conditions difficiles en mer pendant sa jeunesse, les années folles sans souci, femme ou enfant. Il est donc vacciné et le trajet devrait bien se passer.
Un léger vent de travers accompagné d’une houle de Nord Est nous pousse en direction de Sainte Lucie. On dormira à Marigot Bay ce soir. Nous sommes accueillis par plusieurs boatboys peu aimable. Ils sont une petite dizaine à défiler l’un après l’autre proposant des marchandises telles que des tortues en pierre, panier à fruits tressé avec des feuilles de bananiers ou encore des t’shirts imprimés de slogans habituels. Des produits indispensables à notre survie à bord quoi ! On refuse donc poliment ces gadgets plus qu’inutiles sur un bateau qui est déjà surchargé. Ça ne leur plait pas vraiment et nous avons droit à plusieurs réflexions hostiles. Il n’y aura pas bagarre, mais nous ne remettrons plus les pieds ici. Marigot est devenue de plus une destination phare pour les sociétés qui proposent des promenades en mer en maxi-cata. Le haut parleur de l’un essaie de couvrir la voix de l’autre tout en fonçant comme des malades à travers la baie.
Le site est toutefois beau et nous passons une bonne soirée chez JJ’s dans son restaurant sur pilotis blotti dans les mangroves au fond de l’anse.
Malgré les conseils des habitués, nous allons au moins effectuer les formalités de douanes pour les Grenadines à Bequia. Si nous aurons un contrôle, l’amende est telle qu’on aurait pu manger des langoustes trois fois par jour. Donc, sage comme nous sommes, difficile à croire quand on connaît les deux capitaines, nous partons, munis de nos passeports et cahier orange, chez les hommes en uniforme. Pavillon de complaisance hissé à tribord, pavillon jaune Q affalé, nous pouvons partir à Mustique. L’île est l’havre de paix pour VIP fortuné. Le taxi nous fait faire le tour de l’île. On se croirait dans un pays imaginaire. Pas un papier par terre, le gazon en bord de route coupé aux ciseaux, des gens serviables et aimables partout et des maisons, villas grands luxe dans des jardins fleuris.
La plage de macaroni bay se trouve sur la côte au vent. Il n’y a pratiquement personne, mais les enfants font en sorte de briser le silence. Pour finir en beauté, nous dégustons un bon poisson chez Basils.
Nous allons récupérer Marie-Pascale et George Eric à Blue Lagoon au sud de Saint Vincent. Romain accompagne JM et Béa dans leur navigation jusqu’à Mayreau et nous embarquons Pauline. Les deux bateaux se retrouveront ce soir au mouillage.
La navigation jusqu’au point de rencontre se fait en un temps record et nous arrivons même un peu en avance. Un boatboy amène nos deux invités en annexe, car nous sommes contraints de rester en dehors du rif, le passage n’est pas assez profond. Marie monte à bord sans trop de difficultés malgré son atèle au genou. Ils n’auront pas le temps de prendre « mer calme ». On repart aussitôt au sud pour rejoindre les amis.
Les conditions sont idéales pour nos nouveaux équipiers. Un bon petit vent trois quart avec une houle modérée. Georgio défait la grande voile de son dernier ris afin d’engager la course avec un Dufour 525 que nous rattrapons petit à petit. En le dépassant nous ne pouvons nous empêcher de nous moquer un peu de notre concurrent. Nous avions vu ce Dufour trois jours auparavant et j’avais lancé le défit en disant que je voudrais bien faire une petite régate avec lui. Chose faite et plutôt contente du résultat.
Notre atterrissage à Mayreau se fait sous un grain. Le mouillage est bondé. On préfère jeter un œil dans la baie un peu plus au sud, car nous craignons une nuit blanche si nous restons là. La baie est nettement moins jolie, mais beaucoup plus grande et calme. On demande à JM par VHF de lever l’ancre et de nous rejoindre. La nuit tombe rapidement et nous avec.
HORREUR, qui a crevé nos briques de lait ? Qui a osé manger nos pâtes Cecco ? Qui a gouté les petits pains au lait ? Nous avons embarqué un troisième invité ? C’est un véritable cauchemar ! Nous avons regardé le dernier film Pixar au moins quatre fois avec tant de tendresse. Le personnage principal était si sympa et intelligent ! Ratatouille est adorable sur le petit écran, mais pas sur notre voilier !!!
Naji et moi sommes désespérés. Tout, sauf ça ! Comment se débarrasser de ce rongeur dévastateur dans les meilleurs délais ? Cap sur Union, l’île la plus proche pour se procurer tapettes, granules ou potion magique. Ratatouille est devenu une obsession et tout le monde tente de nous calmer et de relativiser l’événement.
Armé jusqu’aux dents, nous partons en direction des Tobago cays, la destination phare des Grenadines. Le ciel est toujours chargé mais il y a suffisamment de lumière pour trouver le chemin entre les bancs de coraux. Nos ancres s’enfoncent sans problèmes dans le sable blanc du lagon et nous laissons filer plus de quarante mètres de chaînes ce qui doit permettre de résister contre les coups de vent qu’abritent parfois les grains.
On dépose l’ensemble de l’équipage sur la plage et nous retournons nettoyer les premiers dégâts occasionnés par Ratatouille. Le spectacle dans les cales est désolant. Du lait caillé partout, mélangé à des morceaux de cartons. Nous installons les pièges avec l’espoir d’attraper l’intrus d’ici quelques heures.
Il a du embarqué clandestinement au port du Marin en empruntant les amarres qui font office de passerelle. C’est le dégoût. Heureusement que les copains nous remontent le moral et nous font oublier un peu ce monstre. La nuit j’ai du mal à trouver le sommeil pensant entendre ses pas en permanence…
Les pêcheurs et boatboys sont très sympathiques ici. On plaisante avec eux, Naji négocie dans la bonne humeur des thons frais et des langoustes. Ce sont les dernières semaines pendant lesquelles on peut encore acheter les langoustes. Début mai commence la période de reproduction et on ne devrait plus en proposer. Il faut donc profiter et c’est ce que nous faisons. On les fait griller sur le barbec à l’arrière du bateau après l’apéro préparé par Georgio d’après la recette de Colette (Ti punch à la Molarette).
Romeo vient nous proposer du thon frais et Naji le transforme en tartare de thon façon Béa. On embarque le déjeuner à bord de l’annexe et nous déballons nos mets sur les bancs qui se trouvent sur la plage. Pendant que nous dégustons on négocie le repas de demain midi avec Wilma, la patronne des lieux. Elle organise en effet des repas de grillades sur la plage pour les gens de passage ou pour ceux qui débarquent des catamarans ‘sortie en mer’. C’est donc un peu touristique, mais malgré ça, l’ambiance est spéciale et le site magique. On ne se lasse jamais des différentes couleurs de l’eau sous le soleil radieux des Caraïbes. Les hommes partent à la découverte des fonds coralliens pendant que les filles bronzent sur la plage. Les enfants construisent une cabane dans les cocotiers et font de la cuisine de sable à l’ombre des palmiers.
Les journées passent à toute vitesse et il faut déjà penser au retour. Il faut remonter les 130 miles vers la Martinique. On quitte donc Tobago après le fameux repas aux langoustes chez mamie. C’était un grand moment, mais il faut y aller.
Nous arrivons à Mustique après une navigation un peu pénible contre vents et marées. Il n’ y a plus de bouées libres et il faut donc jeter l’ancre. Ce n’est pas évident car les fonds sont parsemés de gros morceaux de coraux morts, et il est donc très difficile d’atteindre le sable. Nous tentons d’accrocher le mouillage à quatre reprises, mais en vain. La nuit tombe. Nous laissons filer cinquante mètres de chaînes en espérant que le vent prévu pour cette nuit ne se lèvera pas. On mettra notre alarme de mouillage et on gardera l’oreille attentive.
Au lever du jour, nous ne sommes pas au Panama, donc tout va bien. On fait une visite éclaire à terre, le temps de prendre un café sur la terrasse de la maison rose en sucre d’orge. Un petit stand propose quelques fruits locaux, entre autres des fruits de la passion que Marie veut ramener à Marseille. Nous sommes obligés d’écourter notre séjour sur l’île car il faut se rendre à Cumberland à Saint Vincent pour être sûr de retourner au Marin avant le départ de l’avion des Amiens. Après une escale rapide pour avitaillement à Bequia, nous arrivons en fin de journée à destination.
L’accueil est assuré par les boatboys sur planche à voile ou barque multicolore pour la plupart à la rame. Seul le chef possède une embarcation motorisée. Contrairement à ceux de Sainte Lucie, les gens ici sont plutôt patients, discrets et sans agressivité malgré leur look ‘bad boy’. Le chef nous indique l’endroit ou jeter l’ancre. Joseph-the-rasta s’empare de notre aussière à l’arrière du bateau pour la fixer autour d’un cocotier. Ce système de mouillage permet d’amarrer les bateaux dans des criques profondes en sécurité.
Nous sommes contents que le père de Rémi nous a parlé de Cumberland et son resto Black Baron, car l’escale vaut vraiment le coup. Nous avions banni la Côte de Saint Vincent depuis que des problèmes de sécurités sont devenus chose courante. Des trafiquants de drogues n’apprécient guère la présence des plaisanciers qui pourront être témoin de leurs activités illicites. Cumberland et quelques baies environnantes ne semblent pas affectées et on peut y faire escale sans souci particulier.
Le rituel de défilés des boatboys, tels que Maxwell, Stanley et frère permet de faire le plein de fruits, de se procurer le menu du restau du soir et de passer commande depuis le bateau. Ricki est autorisé par le patron du Black Baron de s’occuper des réservations et les différentes transactions se font dans la bonne humeur. On essaie de satisfaire au mieux l’ensemble de la troupe en prenant un ananas à l’un, des pamplemousses à l’autre et de commander du pain frais pour demain 6h30 au dernier.
En rentrant chez Black Baron, tenu par un couple de français, on est projeté auprès de johnny Depp dans le dernier film des pirates des Caraïbes. La déco est très originale avec lustres, coffres à trésors, cordages et piraterie de tout genre. C’est génial ! Nous dînons à la lumière des chandelles dans un cadre tout à fait dépaysant.
Notre boulanger ambulant se pointe à l’heure précise au petit matin et Joseph-the-rasta, qui doit dormir à bord de sa planche à voile, escalade les rochers pour couper le cordon qui nous retient à terre.
Nous avons 70 miles devant nous, mais le temps semble correct et la mer peu agitée. On profite de la belle lumière du matin qui illumine les versants acores, et verdoyants de la côte Ouest de l’île. Le passage entre Saint Vincent et Sainte Lucie peut être musclé mais nous avons pris nos précautions en réduisant les voiles. Le vent se renforce comme prévu en rentrant dans la passe, mais la mer est belle et l’angle du vent entre 70 et 80 donc idéal pour faire un peu de vitesse.
Le ciel reste chargé mais il n’est pas particulièrement menaçant. A mi-chemin la luminosité diminue et un grain se prépare. Alayat se trouve à environ un demi-mile de Dream Weaver. Avec l’approche du grain le manomètre affiche des valeurs entre 20 et 30. On prévient JM pour affaler ses voiles le temps que le grain passe. Nous prenons un deuxième ris, sous trinquette et voiles réduites le speedo dépasse les 8 nœuds. Pendant une dizaine de minutes, le vent frôle les 35 nœuds et nous déventons la grande voile afin de limiter la gîte. Pas de souci à bord d’Alayat mais nous sommes inquiets pour la famille Amiens. On guète le voilier au loin sans pouvoir faire grand-chose. Ils ont affalé toutes les voiles donc a priori ça passe. Il faut voir si le moral suit, car ce n’est pas évident d’encaisser ces conditions quand on n’est pas habitué.
Après une petite heure le ciel s’éclaircit et le vent tombe. On ose enfin appeler JM par VHF pour faire le bilan. Pas de casse, mais nous allons prendre Béa et Maxime à bord dès que nous serons à l’abri derrière Sainte Lucie. Georgio a perdu le ploum ploum et embarque à bord de l’annexe à l’assaut de Dream Weaver et l’équipage quelque peu secoué. JM et Georgio poursuiveront le voyage à deux pendant que Béa nous rejoint avec les enfants.
Le restant du trajet se passe sans problème, mais JM est lessivé. On immobilise les deux bateaux en face de Sainte Anne et l’ensemble des grands et petits marins s’écroule en début de soirée. La Molarette a donné un petit coup de pousse et chacun récupère ainsi d’une journée de navigation éprouvante.
Chaque chose à sa fin. Il faut rendre la clef du bateau et reprendre l’avion pour la métropole. Bref, après un petit bain du matin on rentre au port. Les Amiens préparent leurs affaires, pendant que nous nous jetons sur la jeune fille qui nous apporte les pièges à rats. Eh oui, Ratatouille fait toujours rage à l’intérieur des cales et il a même fait son apparition auprès de Marie. La fille nous assure que ses pièges fonctionneront et si jamais nous ne l’aurons pas attrapé d’ici mercredi, elle nous enverra sa brigade. Je ne sais pas en quoi elle consiste, mais elle devra être bien rodée. J’ai le pressentiment que nous avons affaire à un spécimen au moins aussi intelligent que son cousin qui brille sur le grand écran. Affaire à suivre…
Les Amiens nous quittent bronzés et dorés, malgré que le temps n’ait pas été terrible. Ils ont beaucoup navigué, mais je pense que ça valait le coup quand même.
Nos deux coéquipiers restent encore deux jours avec nous et on les amène à Grande Anse. Le vent est enfin tombé et nous dégustons la côte de bœuf qui s’est finalement décongelée (excuses aux Amiens).
La séance de snorkling du matin se fait en compagnie de quelques gendarmes, équipés de bouteilles d’air comprimé, qui s’aventurent dans le même secteur. Cette activité nautique ne figure sûrement pas dans leur contrat de travail, mais on a certains avantages quand on est muté sur les îles. Libre interprétation de la fonction publique au service de la collectivité locale. Quelque chose comme ça ?! Dans un sens il a rempli cette tache en montrant quelques habitants particuliers du récif aux enfants. Afin de compléter ses activités physiques, Georgio se lance dans la navigation à bord de notre Open Bic. La bôme a failli l’assommer, mais il a tenu bon. Il a même embarqué les trois petits moussaillons avec lui.
Ils auraient bien voulu prolonger leur séjour, mais les enfants et le travail les attendent. Nous avons eu deux équipiers hors pair à bord et ils pourront revenir quand ils le souhaitent. Ce n’est pas facile de se retrouver parmi notre petite famille avec ses habitudes dans un espace réduit. Vive l’amitié…
Abandonné de tous, nous reprenons les réparations, le nettoyage, la dératisation et bientôt le CNED pour la dernière séquence. Le ponton 3 est à nouveau notre QG en attendant de partir au sud. Le moral n’est pas au top. Le moteur fume bleu, le propulseur d’étrave fait des caprices et nous n’avons toujours pas mis la main sur monsieur Ratatouille. Ce dernier prolonge son séjour et apprécie plus particulièrement les fils électriques. Il y a donc urgence que l’équipe de dératisation revient à bord. Malgré leur caméra et planches collantes, ils n’ont pas trouvé la solution pour capturer l’intrus « dead or alive ». Nous accrochons une affiche avec écrit en gros WANTED et nous multiplions les pièges. Je me procure de nouvelles tapettes sur lesquelles on fixe fromage et saucisson de chez Leader Price. Il n’espère tout de même pas des denrées de chez Fauchon !!!
En attendant les pièces pour le propulseur, nous allons faire vérifier notre Yanmar à Rodney bay à Sainte Lucie. Le type ici au Marin n’est pas fiable. Il ne répare pas, il remplace. C’est plus simple et surtout beaucoup plus lucratif. Ilan semble très pro et nous partons donc à Sainte lucie pour faire ausculter notre ami Yanmar.
La navigation nous fait du bien. Le port nous trouve une petite place au fond du lagon à quai. Pour se consoler nous dînons au restaurant The Edge. Ce sont nos amis suédois qui nous ont donné ce bon tuyau. Les sushis y sont effectivement délicieux. Loïc et Nils nous aident à finir notre plateau avec un appétit digne d’un japonais.
Ilan examine le malade et après un rendez vous téléphonique avec les spécialistes en Floride il conclue qu’il faut ajuster les soupapes, mais que la fumée provient certainement de la mauvaise qualité du fuel. L’or noir n’est pas traité de la même façon ici qu’en Méditerranée. Il doit provenir directement des pipelines du Venezuela dans l’état brut. Ce n’est pas très écolo, mais c’est comme ça…. On continuera donc de fumer jusqu’à notre retour en Europe.
Pendant qu’Ilan a le nez dans le moteur, Naji jette un coup d’œil derrière le tableau électrique. Là où notre clandestin a fait rage. Non, ce n’est pas vrai ?! Nous allons pour la première fois de notre vie fêter la mort de quelqu’un. La gourmandise lui a été fatale. Il a la tête dans le saucisson, mais ne pourra pas en profiter puisqu’il a la tête dans notre guillotine. C’est un très grand soulagement. L’humeur à bord avait prit un sacré coup depuis sa découverte et le temps commençait à être un peu long et les dégâts considérables. Naji a donc remplacé les câbles abîmés et l’ambiance à bord s’est nettement améliorée.
On repart donc soulager vers la Martinique pour faire réparer le propulseur. En quittant le port de rodney bay, une surprise nous attend. La quille bute sur un gros tuyau en caoutchouc qui traverse la baie de long en large. Ils ont du le bouger depuis, car nous sommes bien rentrés par là. Prisonnier de la marina, nous faisons demi tour en réclamant de l’assistance à la capitainerie. Le premier nous dit de foncer. Hors de question. Le deuxième plonge pour descendre l’obstacle à l’aide de ses pieds. La méthode ne nous inspire pas confiance, mais ne soyons pas de mauvaise foi. Nous serons une fois de plus catapulté en arrière. Le troisième comprend qu’il faut saboter l’ouvrage pour nous permettre de sortir. Bref, une heure plus tard, Alayat est libéré et nous mettons cap au nord.
Le canal de Sainte Lucie est réputé généreux en poisson et Nils lance notre nouvel appât dans l’eau. On le baptisera Georgio. Il est trop fort. Un joli thon germon se glisse sur la plage arrière. Le repas est assuré pour midi dans la baie de Sainte Anne. Après un bon déjeuner, Nils et Romain se lancent dans une régate en Open Bic. On retrouve notre place au port en fin de journée et les enfants retrouvent ainsi leurs copains et leur vie de ponton 3.
Commentaires