Premiers Miles en mer la Isla la La Palma la GOMERA 50 miles La Mauritanie 350 miles la Gomera
Trois jours que nous sommes partis de Madère, avec un bilan assez mitigé
: du vent arrière pour partir puis plus de vent, remplacé par le moteur,
puis à nouveau du vent, mais au près, donc pas trop confortable, puis
re-moteur et finalement 25 nœuds au près pour arriver à
Palma
Entre temps, il faut savoir que le moteur est tombé en panne en plein
milieu de la traversée et que nous avons perdu un spi, arraché du pont
par une vague …
C’est donc une drôle de façon de commencer une transat, avec du vent
dans le nez et du moteur … si ça continue, on va avoir un coup de
mistral au près pour aller de l’autre côté !
La vie à bord, en mer, fonctionne comme sur des roulettes : nous sommes
constamment de quart, à tour de rôle, avec changement toutes les 3
heures : Naji, Philippe puis Michel et à nouveau Naji etc … de cette
façon, il y a un roulement naturel qui fait que nous ne faisons jamais
les mêmes quarts, ce qui pourrait être fatiguant ; quand un gars est de
quart, les 2 autres dorment, sauf s’il faut faire des manœuvres, sachant
qu’il est interdit d’aller sur le pont seul ; c’est une sorte de 3 x 8
que nous faisons, et Michel et moi commençons à imaginer une sorte de
syndicalisme marin à bord, avec comme revendication principale les 35
heures de quart, le reste étant assumé par Naji ; il y a réunion la nuit
prochaine, on verra …
De nuit, nous sommes encore assez habillés : chaussettes, pantalon
chaud, veste de quart avec polaire, et même bonnet (c’est bien, un
bonnet en mer, c’est aussi bien que les chaussettes …) ; même Naji est
couvert, ce qui est ANORMAL, mais on verra plus tard qu’il n’a pas toute
sa raison …
La journée, nous lisons, dormons, mangeons, et parlons beaucoup : de
nos femmes et enfants, nos jobs, la politique, et les options météo à
suivre … il est interdit de parler de nos anciennes conquêtes féminines,
et de toutes façons cela ne nous intéresse pas, donc personne n’en parle
…
Quand nous arrivons à
beaucoup, a mal à la poitrine, est perturbé par la perte du spi, la
panne de moteur ou encore la météo capricieuse et contraire … donc du
stress, il envisage même de ne pas continuer … heureusement, après un
coup de fil à Martine et à Taoté, une piqure de Cortisone et un restau
normalement arrosé, il repart à fond : les moyennes qui étaient passées
à 5 nœuds pour traverser reviennent maintenant à 8 nœuds, donc les
calculs sont plus optimistes ….. idem pour la météo : elle est au top
maintenant ! le bonheur est pour bientôt, foi de Naji ! il nous annonce
que nous devrions arriver premiers à Fort de France ! donc on est à
donf !
Aujourd’hui, lever vers 7 heures (on a même mis un réveil matin !) pour
déjeuner rapidement, puis départ vers l’île de
près dans 25 nœuds de vent, superbe : un ris + trinquette et le tout à 7
/ 8 nœuds (des vrais, pas des Nœuds Naji + !) sous le soleil et en
écoutant une de mes play-list « Transat » … tout va donc pour le mieux
dans le meilleur des mondes !
Proverbe en vogue sur le pont du bateau (à destination de Naji) : « qui
trop écoute la météo reste au bistro » ; heureusement, nous sommes
surveillés et conseillés par notre PC course en direct d’Amsterdam :
grâce à Martine et ses enfants, nous connaissons tout des concurrents et
de la météo ; Olivier Fatou nous suit aussi, avec route des autres
bateaux, prévisions de météo-consult etc … c’est super de voir ça !
Demain, nous partirons donc, direction sud-est, pour longer les côtes de
de jeunesse, et restent aussi magiques aujourd’hui … après le sud-est,
nous tournerons vers le sud-ouest, pour finalement rejoindre l’autoroute
des alizées, qui devrait nous mener en Martinique.
Dernière chose : difficile de se projeter dans une transat : nous avons
fait
c’est un peu arriver, nous ne sommes quand même pas rendus … ceci dit,
il y a pire : dans 15 jours sera donné, de
autre transat : celle de canots à rames ! il y a sur le port une
quinzaine de canots en fibre de verre, double rameurs, pour environ 35
jours de galère, au sens propre du terme … il y a autour de ces drôles
de bateaux une effervescence liée aux préparatifs avec, ce qui nous
impressionne le plus : leur nourriture ! des sachets de nourriture
lyophilisée uniquement … visiblement, ils ne connaissent pas Lilian et
ses petits plats !
Voilà pour les nouvelles du bord, sachant que ce texte a été
honteusement censuré par la hiérarchie du bord … ça sent la mutinerie !
C'est fait ils sont partis...Y a déjà 500.000 transateux qui l'on fait mais c'est toujours une grande aventure pour ceux qui n'ont pas traversé cette belle baignoire ! On vous envie ! Allez fonce Alayat et bon vent !
Rédigé par : olivier | 20 novembre 2007 à 18:24
ok pour les dernières nouvelles, je tiens juste à rappeler que pour luc, hum hum !!!il n'y a qu'une conquête, passée, actuelle et j'espère future...sa femme qu'il a débauchée il ya presque trente ans...
A part çà, chez les d'Urso c'est la dolce vita, les chats et les chiens ont élu domicile dans la maison...mais si, mais si... et on a passé notre premier week end sans autorité paternelle à se la couler douce en pyjama devant le DVD du livre de la jungle, tout en se gavant de chocolats, à chanter avec Louis Prima et Baloo! désolée mais il faut bien compenser l'absence, le manque tout çà... allez soyez courageux et régalez-vous bien, nous ici on va très bien. Antoine, Lulu et Simon - qui malgré l'annonce de votre retour prématuré éventuel n'avait pour autant pas du tout prévu de quitter mon lit, et bien sûr moi même vous embrassons bien fort
Rédigé par : Michel d'Urso | 20 novembre 2007 à 21:56