On me réclame des nouvelles plus régulièrement, donc, spécialement pour Jacks, je me remets au travail.
La qualité d’exploration des enfants restent à désirer. Ils ont manqué de nous signaler une anse perdue, dans laquelle se trouve une paillotte tenu par des individus ressemblants à des pirates. Nous prenons les choses en main et nous jetons l’ancre de notre annexe non loin du lieu en question. Après quelques coups de brasse, nous mettons pied à terre, afin d’inspecter l’endroit, mais surtout le menu. La proposition qu’on nous fait est loin d’être indécente. En fonction de la pêche du jour, on nous propose antipasti, puis espadon, calamari et gamberetti grillés au barbeq.
Comme tous les soirs, la baie se vide de ses embarcations locales et nous nous retrouvons une fois de plus quasiment seul au mouillage. Il y a un peu de travail à faire avant de mériter le repas prévu chez les pirates. Il faut ranger comme toujours le bateau parce que le départ pour Tropea est prévu en rentrant de notre soirée de grande bouffe. Nous allons parcourir environ cent miles d’un trait pendant la nuit, parce qu’il n’y a plus de port abrité sur la côte entre Sapri et Tropea.
Un petit apéro maison nous attend à l’arrivée au « resto ». Nous sommes accueillis par Loubio, un italien du coin, qui maitrise drôlement bien le français. Il nous parle avec beaucoup d’enthousiasme de sa région la Calabria
C’est très intéressant tout ça, mais il nous a appris des choses qui pourront nous servir dans la vie quotidienne à bord. Quand Loubio ne fait pas de la maçonnerie, il pêche !!!! Oui, enfin nous croyons avoir trouvé la perle rare qui va délivrer les secrets non pas de l’histoire, mais de l’art de la pêche au large.
Nous n’avons pas trop bu (lui, je ne sais pas), mais nous l’écoutons avec beaucoup d’intérêt et nous essayons de retenir l’essentiel de ses explications. En gros, ce que moi j’ai retenu, il ne faut pas essayer de séduire les poissons avec une guirlande multi colore. Il faut envoyer un poulpe en plastique, déguisé en planchiste vêtu d’une combinaison rose, orange ou jaune au bout d’une ligne d’environ cent mètres. Autre impératif : il ne faut pas naviguer à moins de 7 ou 8 nœuds. Puisque nous sommes modestes, vous le savez bien, cette vitesse ne devrait pas poser trop de problème à notre équipage. Notre cher poulpe devra tenir ainsi seul au bout du fil, jusqu’au moment ou un monstre marin viendra mettre fin à ses jours en l’entrainant vers les fonds. En théorie ça semble faisable, nous allons l’étudier en pratique dès demain. Enrichi de toutes ces connaissances nous allons passer une fois de plus une soirée mémorable. En ce qui me concerne, j’ai adoré les petits poulpes. Trop content et le ventre bien rempli, nous pouvons remonter l’ancre et prendre le large.
La traversée se fait au moteur, car le vent en cette saison est quasi nul pendant la nuit. La houle par contre, nous poursuit une bonne partie de la nuit, ainsi qu’un cargo qui nous rattrape petit à petit comme une louve qui chasse sa proie. Vers 4 heures, je réveille Naji parce qu’il ne change pas son cap, malgré la petite distance qui nous sépare maintenant. Au moment où il semble lancer l’assaut, Naji l’appelle sur le 16 pour trouver une solution à cette impasse. Le capitaine répond qu’il est en route vers Dubrovnik et il demande qu’est-ce que nous voulons faire. ’Poursuivre notre route et notre cap’, c’est simple non ?! Donc, notre capitaine Slave change enfin de cap. Il continue son slalom jusqu’au matin, avant de se rendre compte qu’il ne se dirige non pas vers le détroit de Messine, mais plutôt à Tropea. Ça aurait été une escale sympa pour l’équipage, mais il décide tout de même de reprendre le bon cap. Je me demande comment il a pu faire fausse route pendant plus de dix heures sans s’en rendre compte. Effet fatigue ou bien trop plein de vodka ?
L’arrivée à Tropea n’est pas vilaine du tout. Le village perché en haut des falaises nous rappelle Bonifacio. La pierre blanche des rochers et les maisons colorées dont les petites fenêtres donnent sur la mer. Les enfants remarquent immédiatement qu’il y a des plages de sable blanc le long des falaises. Ces plages qu’ils nous réclament depuis notre départ de la costa Sméralda et de nos copains les Jacks. Les fonds aux abords de la marina remontent rapidement donnant une couleur turquoise à la mer. Loïc veut piquer un nez avant même de rentrer dans le port. Nous nous assurons d’une place au ponton pour les trois prochains jours, moment ou les Amiens vont nous rejoindre.
Nous ne croyons pas les yeux !! On voit Blue Moon dans le port de Tropea. Naji essaie de trouver la dernière (bonne) bouteille de vin blanc pour le partager avec Philippe. Nous sommes tous excités. Les Jacks ont décidé de nous suivre. Déception, ce n’est qu’un grand soleil 40. La bouteille devra attendre la traversée de l’atlantique.
Vu les températures élevées, nous pouvons quitter notre place au port pendant la journée. Nous jetons donc l’ancre devant la première plage approuvée par les enfants. La Delta
Les masques, tubas et palmes Décathlon font le bonheur de nous tous et nous passons l’après-midi dans l’eau observant, tout d’abord l’ancre bien sur, et ensuite poissons et autre crustacés. Les animaux marins doivent malheureusement partager les fonds avec de nombreux déchets laissés par nous les humains. C’est plutôt inhumain de voir la pollution dont nous sommes coupables et responsables. Non seulement les fonds sont souillé par différents objets, mais il y a aussi le plastique qui flotte en surface. Sans vouloir polémiquer, mais je suis effrayé par la quantité de déchets que l’on rencontre en navigant. Bref, nous n’allons pas refaire le monde, mais je crois que les spécialistes ont raison de dire que la méditerranée est particulièrement polluée.
Le plaisir de nos baignades n’y est pas moindre, mais nous prenons conscience qu’il faut être vigilant et attentif à notre environnement.
Le soir, nous nous rendons dans la vieille ville. C’est très animé et de nombreux touristes italiens s’y promènent et se rendent aux différents points de vue pour y observer le coucher de soleil. Nous arrivons juste au bon moment. La vue est extra. On voit une boule rouge descendre non loin du Stromboli, l’ile volcanique que l’on arrive enfin à distinguer de l’horizon. Une église en haut d’un rocher au pied de la ville complète l’image. C’est vraiment beau et on regrette l’appareil photo laissé au bateau. Il faut donc y retourner demain en espérant de trouver la même qualité d’image.
Ce matin, nous décrochons assez tôt, car la chaleur dans le port est limite supportable. Les voisins de quai à Camerota nous ont conseillé d’aller au Capo Vaticano non loin de Tropea. Le Cap est entouré de plusieurs rochers émergés, réputé pour leur qualité de site de plonger. L’ancre trouve sa place et notre propre calypso est mis à l’eau. Les accessoires de snorkling sont amenés à bord et l’expédition part en direction de notre spot de la journée. Il n’y ni barracuda, ni raie manta sur zone, mais les espèces communes font parfaitement l’affaire. Deux hommes grenouilles plongent et atteignent le fond, laissant échapper leurs bulles d’oxygène vers la surface. Nils a repéré les milliers de bulles qui montent et le chatouillent. Il essaie de les attraper et on dirait qu’il nage au milieu des paillettes. J’aurais aimé filmer la scène mais nous ne sommes pas équipés de caméra sous marine comme le vrai commandant Cousteau.
Les apprentis Cousteau rentrent au port, content une fois de plus de leur expédition en mer.
Comme promis, nous avons attrapé notre téléobjectif pour prendre l’image qu’on n’a pas pu prendre hier soir. Je crois que ça valait le coup, à vous de juger.
Coucou nos globetrotters préférés. Je viens de lire attentivement vos récits de votre voyage au paradis... Ici au paradis St marcais RAS. Il fait beau, il n'y a plus grand monde et on attend avec impatience les vacances de Laurent. Les enfants se sont bien amusés à Paris (où il ne faisait pas très beau) chez Opa & Oma. Ils sont revenus avec eux en voiture (c'est un beau voyage aussi...)et les grand parents sont restés 4 jours à l'hôtel "le Mas Palio" (tu connais?)et moi j'étais 4 jours chez jek aux NL où il faisait froid et humide. Mais c'était sympa quand-même. On a diné chez les Amiens la veille de leur départ. On a passé une excellente soirée: apéro au rosé, bbq à gogo et bien sur on s'est couché trop tard. J'espère qu'ils sont bien arrivés et que le voyage s'est bien passé. En tout cas, les Martins vous embrassent et pensent à vous. Gros bisous, amusez vous bien et gros bisous aux Amiens également. Kus Caro
Rédigé par : Caro | 04 août 2007 à 16:20
Bonjour. Est-ce que alayat too va bien? Et toi, est-ce que tu vas bien? J'ai hate que tu retourne à l'école avec moi. Je t'envoie ce message parce que je m'ennuie sans toi. Voilà. A bientôt. Diederik
Rédigé par : Diederik | 04 août 2007 à 16:24
hello,
merci martine pour vos news ... juste une question : NAJI s'est mis à l'OUZO ou quoi, pour confondre un grand soleil 40 et Blue Moon 2 ??? peut-être le voyiez vous de l'avant, ce qui ne vous est pas habituel ? vos images et textes font toujours réver, une prime pour le restau du pirate, je m'y serais bien vu avec un rosé frais !
bises à vous
Philippe
Rédigé par : les jacks | 05 août 2007 à 14:54
Bonjour,
Bravo pour ces photos et ces messages qui sentent bon les vacances et le rêve.
Je reste songeur devant ces superbes photos et m'évade pendant quelques minutes en les contemplant. Profitez à 100 % de ces moments.
Amicales pensées (sans oublier les enfants bien-sûr !)
Emmanuel
Rédigé par : EF | 07 août 2007 à 21:17
encore raté!!!
on part demain pour Naples, quel manque de coordination. A une semaine près on aurait pu boire des tonneaux de rosé avec vous (demande à jean marc, il va t'expliquer comment on fait).
Ce n'est que partie remise. Profitez de tous ces moments. On pense à vous
bises à tous
Arielle et bruno.
Rédigé par : les bots | 13 août 2007 à 21:35
ah au fait, je suis passé au magasin.
La viande est toujours fraiche, et il parait que ça tourne mieux sans vous!!!
no worries, tout est under control.
bises
bruno
Rédigé par : les bots | 13 août 2007 à 21:44