Me revoilà ! Depuis le 4 Aout, la famille Amiens est arrivée et depuis nous sommes partis à la découverte des iles Eoliennes. Le rythme est au niveau croisière et nous prenons le temps d’étudier la météo et les cartes marines, ainsi que le pilot pour y trouver le mouillage ou le port qui va bien. Ce n’était pas une mince affaire, car la côte est exposée aux vents dominants.
Par chance, le port de Tropea est vraiment agréable et ce n’est donc pas une punition d’y passer plusieurs jours. Les grands apprécient plus particulièrement les restaurants et boutiques, tandis que les bambins préfèrent la plage et la mer.
Après avoir fait le plein de provision des Amiens, nous avons eu droit à un bon repas ‘en ville’. Toute la population, ainsi que les touristes, s’y retrouvent pour le défilé du soir. Les bombas italiennes mettent en avant leurs atouts et pour couronner le tout, on peut assister au spectacle local de miss Tropea ou quelque chose dans ce genre. C’est folklorique et les hommes s’en mettent pleins les yeux.
La première sortie en bateau des Amiens se fait à Capo Vaticano. La mer est un peu agitée, mais le cap nous protège suffisamment de la houle pour y passer l’après midi dans l’eau. La couleur de la piscine convient parfaitement aux nouveaux arrivants, mais nous retournons passer la nuit au port. Nous n’allons pas les dégouter dès le début, le temps de s’amariner. Ils auront droit plus tard à leur baptême de nuit blanche. Notre chauffeuse de taxi nous connaît bien maintenant et nous retournons vers notre Q.G. pour la soirée.
Le départ est enfin donné pour se rendre au pied du Stromboli, qu’on guette depuis quelques jours de derrière la barrière au sommet du village.
Notre pêche du jour n’est toujours pas miraculeuse et nous accusons notre ami Loubio d’avoir fourni des renseignements bidon dans le seul but d’augmenter la vente de poissons de ses amis pêcheurs. Pourtant, Brice se portait très bien sur sa planche derrière nous, mais nous l’avons remonté sain et sauf et il est reparti se coucher dans sa couchette. Notre nouvelle mission sera donc de trouver un autre conseiller en la matière. Nous avons même adressé un mail à notre spécialiste, mais ses différentes méthodes n’ont pour l’instant rien donné…
Nous nous contentons donc du spectacle que Stromboli nous offre. Il crache environ toutes les dix minutes une fumée noire qui plane et se dissipe lentement au dessus de la mer, suivant la direction du vent. C’est vraiment spectaculaire de voir surgir cette ile au milieu de la mer, sachant qu’elle a mis des millions d’années pour enfin sortir sa tête de l’eau et de grossir au fil du temps jusqu’à sa taille actuelle. J’ai du mal à m’imaginer qu’elle continuera sa transformation encore pendant un temps indéfini.
Le seul endroit approprié pour jeter l’ancre aux abords de l’ile se trouve à l’Est ou un plateau sous-marin s’étend entre l’ilot Stromboliccio et Stromboli même. Tous les bateaux y sont mouillés et nous trouvons notre place au milieu de tous ces chanceux comme nous. Il y a deux petits villages sur ce côté de l’ile et on se demande qui vient y vivre tout au long de l’année. Les plages sont belles mais noires comme la nuit, et cette activité interminable au dessus de leurs têtes et en dessous de leurs pieds, rendent l’endroit presque hostile. Les flancs sont couverts de végétation sur deux tiers. Il faut croire que la poussière de lave permet aux plantes d’y trouver leurs bonheurs.
La plage est constituée de milliards de morceaux de pierre ponce. Ça tombe bien parce que nous n’avons pas trouvé d’esthéticienne pour nous refaire une beauté des pieds. La séance de grattage ne nous coute rien, au grand bonheur des hommes.
J’avoue que je préfère quand même les plages au sable blanc, mais le cadre et l’aspect unique du lieu compense l’aspect visuel de la chose.
Les Amiens ont droit à leur baptême de nuit de galère au mouillage. Nous roulons toute la nuit au rythme de la houle et le lendemain matin nous avons tous de petits yeux, sauf les enfants bien sûr. On se rend compte que se sont toujours des bébés dans ce genre de situations. Capable de dormir partout, à tout moment dans n’importe quelle situation.
Pour se rendre à Salina, une autre ile dans l’archipel, nous contournons Stromboli pour aller voir son versant Nord, ou une coulée de lave serait visible. Du sommet jusqu’à la mer, une coulée de lave refroidie a teinté les flancs en noir. De temps à autre on voit quelque chose tomber, laissant derrière elle une fumée blanche. On ne voit pas de feu ou une lueur rouge, mais de la fumée qui s’échappe d’ici et là et toujours cette explosion de fumée noir toutes les dix minutes. C’est super et nous avançons lentement pour admirer ce spectacle que la nature nous offre. Seul inconvénient de notre passage à proximité du volcan, le bateau est couvert d’une couche de poussière noire. On la retrouve jusque dans nos lits, elle s’est faufilée par les hublots entrouverts. Le nettoyage sera pris en main par les grands plus tard à Tropea.
Salina est également une ile volcanique, mais elle n’est plus en activité. C’est uniquement sa couleur noire qui trahit ses origines. La marina aurait du être fini depuis quelques temps, mais dans la région, il faut prendre les choses avec philosophie. Nous commençons à comprendre qu’ici on fait des projets, mais que la mise en œuvre dépend de beaucoup de choses et de personnes.
Nous devons laisser nos places au port que nous avions pourtant conquises avec difficulté. Le pirate du coin essaie gentiment de nous installer ailleurs, mais la houle et les profondeurs ne nous permettent pas d’y accoster. Cap donc sur Lipari. On annonce du vent pour la journée suivante. On est rentré dans la haute saison. C’est dans la baie de Lipari que cela se confirme. Ça grouille et la mer pétille à cause de tous ces bateaux qui surgissent des quatre horizons. C’est une immense machine à laver. Les italiens se moquent en plus des vitesses autorisées et les règles de base de courtoisie n’ont pas été apprises ou ne sont pas appliqués.
Les iles volcaniques sont intéressantes, mais les plaisanciers manquent cruellement de refuges à cause des grandes profondeurs aux abords. Après une galère de trois heures, nous trouvons enfin une place sur un ponton flottant à Pignataro, non loin du village de Lipari. La vue splendide que nous aurons depuis la terrasse de notre resto le soir fait oublier un peu les difficultés de l’après midi.
Le vent s’est effectivement levé pendant la nuit et nous pensons être pénards au port. Coup de théâtre en début d’après midi. Nous devons quitter notre abri, car nos places ont été négociées sous mon nez par un italien visiblement de taille. Rien à faire, nous sommes mis à la porte. Heureusement que nous aussi, nous avons des connaissances dans le coin et notre chère Franchesca, notre ange gardien, nous trouve deux places au port de Tropea.
La navigation se passe très bien, malgré une mer formée. Les Amiens n’ont donc pas uniquement eu droit à leur baptême de mouillage galère, mais également à une vraie navigation de cinq heures dans des conditions plus musclées. Nous passons donc une nuit de rêve au port, car l’épreuve de la journée nous a sonnés.
Les jours de vents, il faut mieux être à terre et nos journées à la plage me rappellent celles que j’ai passées dans Les Landes. Les rouleaux que la mer dépose sur la plage amusent les enfants, mais sont un cauchemar pour le maître nageur qui veille sur les touristes, souvent inconscients du danger. Nous assurons donc une surveillance à tour de rôle, équivalant à des coups de gueule, afin de rappeler la troupe à l’ordre. Nous n’avions pas de sifflets comme notre camarade à Malibu, mais nous avons des voix qui portent. La plage est par contre parsemé de Pamela à l’italienne, pas triste non plus.
Le régime d’été est revenu et nous descendons en direction du détroit de Messine. La vieille ville de Scylla se trouve juste à l’entrée du détroit. On y voit les fameux tourbillons et la mer pétille d’une rive à l’autre. Seul le pêcheur local ose se jeter au milieu de cette eau bouillonnante sur sa barca, traine à la main. Les cargos et autres navires les rasent de près, mais il y a surement une Sainte qui veille sur eux.
On voit également des pêcheurs d’espadons passer sur leur bateau équipé de passerelle géante à l’étrave et mât muni d’un poste de barre et d’observation. Il paraît que les espadons dorment en surface pendant la journée. Les pêcheurs peuvent donc les surprendre avec leur harpon au bout de leur passerelle. C’est une vraie pêche traditionnelle et les hommes à bord méritent le respect.
La nuit était une fois de plus une épreuve et il faut donc rattraper le sommeil manqué.
La marina de Portorosa sur la côte nord de la Sicile
Après avoir assuré notre place à quai pour la nuit suivante, nous jetons l’ancre derrière une presqu’ile sablonneuse à deux pas de Portorosa. Le sable est couvert de plantes que je connais bien des dunes Néerlandaises. Il y a les mêmes odeurs et de nombreux oiseaux y nichent en toute tranquillité. C’est également l’abri dont nous avions rêvé lors de notre expulsion de Lipari. On portera une note sur la carte marine pour marquer ce refuge de qualité.
Voilà, dans deux jours les amis vont devoir nous quitter et nous serons de nouveau à cinq. Les vents devraient nous porter vers l’Adriatique, en passant par Syracuse ou bien Taormine. En fonction de la météo, nous irons de là directement à Corfou ou bien nous ferons escale sur la côte italienne.
Comme toujours, c’est le vent et la mer qui auront le dernier mot. C’est eux qui décideront de la cadence et le nom de nos prochaines escales…
Enfin des nouvelles! Tous les jours je consulte votre site en vain; le rosé était bon à mon avis! Blague à part, nous sommes très contents que le voyage se déroule parfaitement et nous espérons avoir de vos nouvelles bientôt. Bz les Martin.
Rédigé par : Caro | 17 août 2007 à 18:11
salut a vous tous
je vois que tout se passe toujour bien moi ici le retour a st marc commence a se rapprocher et tant mieux
je vous suis sur le net et je vous avoue que j aimerai bien etre a votre place
je vous embrasse fort et si vous me trouvez un petit sicilien ce serai parfait gros bisoux et a bientot pour des news
Rédigé par : charlotte | 22 août 2007 à 18:43
bonjour à tous!
bon , les récits sont vraiment intéressants et pourraient franchement intéresser les lecteurs de "voiles et voiliers" par exemple
les photos sont magnifiques ,vous pouvez en envoyer d'autres .Emeric les regarde attentivement
bises
Anne
Rédigé par : afbourhis | 23 août 2007 à 16:40
alor sa va bien mon pote c est gabriel
le maître il est tros sinpa
il fais du foot en classe
sa va les cour
Rédigé par : les bots | 16 septembre 2007 à 14:24
dsl pour les fotes
Rédigé par : les bots | 16 septembre 2007 à 14:28