Dans ces temps plus que calme, vioci quelques notes de traversée ...
Référence à un film & un proverbe célèbre ... Mais bref, maintenant que nous sommes dans les latitudes où soufflent ces fameux alizés, notre job, à nous marins, est de faire foncer la bête, à savoir mettre le spi ; pour celles & ceux qui ne le sauraient pas, le spi est cette voile d'avant, ronde comme un ballon : à bord, après 3 semaines d'abstinence, nous trouvons que ça ressemble plus à un demi-soutien gorge, mais bon ...
1200 miles
Donc le spi ... vaste programme : si vous vous rappelez le chapitre précédent, vous vous souviendrez que nous avons déjà perdu un spi asymétrique dès la première nuit ; bad news. heureusement, reste un second spi, symétrique lui.
Il a été rarement possible de le porter, compte tenu de la mer ou du vent, et c'est donc récemment que nous avons entrepris de lancer ce spi ; les deux premières tentatives ont échoué, la chaussette refusant catégoriquement de monter (la chaussette - que nous appelons ici, pour les mêmes raisons sans doute, le bas résille - la chaussette donc est une sorte de "tuyau" en tissu dans lequel se trouve le spi : nous gréons donc cette chaussette en tête de mat puis, quand tout est prêt, nous remontons cette chaussette, libérant - en principe - à coup sûr le spi qui se gonfle); en l'occurrence, c'est le spi qui NOUS gonfle ...
toujours est-t-il qu'après avoir tout sorti, vérifié, replié, rangé etc ... nous avons lancé ce spi, et spié pendant une bonne partie de la journée du jeudi; nous avons gagné 1 à 2 noeuds en vitesse, ce qui est fort agréable quand il vous reste
Vendredi, nous préparons à nouveau le spi que nous envoyons, dans sa chaussette, en tête de mat ; quelle ne fut pas notre stupeur lorsque la drisse de spi décida, de manière unilatérale, de céder ... le spi tombé, il passa à l'eau, puis sous le bateau qui avançait sous grand voile ; finalement, ce fut la chaussette qui se fit la malle ... une chaussette, une !
voilà notre Naji, déjà perturbé par la perte de son premier spi, énervé par une chaussette qui ne tient pas en place et une drisse en tête de mat, à récupérer ...
Ce qui fût fait le jour même, en envoyant le dit-Naji en tête de mat, harnaché et attaché qu'il était, à 20 mètres au dessus de l'eau ...
Je vous le dis : traverser, ça reste quand même une aventure !
Commentaire de Michel :
ça le Naji, y'a pas à dire, quand il s'agit de monter vérifier ce qui balconne dans le bonnet D qui flotte à l'avant, ou d'aller retirer la jarretière, c'est pas le dernier ! Mais quand il faut assumer son rôle capitaine nutritionniste en charge de l'équilibre alimentaire de ses équipiers et pêcher une maudite sardine pour leur apport quotidien en protéine, là y'a plus personne !
Zut ! Galére l'histoire de la chaussette !J'espére que vous pouvez tout de même le hisser à partir de son sac..en mettant le canot plein vent ar et en protégeant le hissage avec la GV.Enfin vous êtes des pros ! donc vous allez confectionner une nouvelle chaussette avec les draps et les housses du bord ! Tenez bon ! et Bravo !
Rédigé par : olivier | 01 décembre 2007 à 19:53
Mais non Naji ,tu n'es pas sur Pecheur de Lune, ou les spis asymetrique ou non restent des spis même dans les coups de vent.Souviens toi de la démo que l'on t'a fait devant Girolata .... Bravo les petits
on vous admire (vous devez etre beaux comme des Dieux) on vous envie, je sors tous les jours pour m'entrainer et ne pas etre ridicule quand nous naviguerons de nouveau de concert.
A mon avis si votre spi vous fait fantasmer en pensant à des bonnets D ou E
il y a un probleme ,vous avez du faire le coquetier ,le notre ressemble plutot à une femme enceinte.Bises à tous même à ceux que je ne connais pas encore
Michel ( l'autre ,le vrai )
Rédigé par : Michel Cohade | 02 décembre 2007 à 10:11
je suis pliée de rire à mon bureau -moins drôle- en lisant vos aventures ! heureusement quand même que vous êtes trois , seul ce serait vraiment pas rigolo
; à + , ne soyez pas avares de récits
anne
Rédigé par : afbourhis | 03 décembre 2007 à 09:07